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Un cabinet dentaire ça vaut combien ?

220 000 €, chiffre d’affaire moyen d’un cabinet

Dans une période où la démographie professionnelle est très favorable pour ceux qui
arrivent avec les nombreux départs à la retraite des papy-boomers, où l’exercice en groupe est plébiscité, il est cependant difficile de se lancer dans la création d’un cabinet en partant de zéro. De fait, le cheminement classique d’une grande majorité des praticiens installé aujourd’hui est le schéma : premier remplacement, puis collaboration et enfin rachat d’un cabinet.

Les raisons sont multiples : souplesse d’organisation, mise en commun de compétences au service des patients ou de partage des frais de fonctionnement en hausse ces dernières années. Sans oublier les nouvelles normes obligatoires d’accès pour accueillir des personnes handicapées dans les structures neuves.

Le rachat de cabinet a la côte aujourd’hui 

Si le rachat de cabinet a la cote aujourd’hui, c’est particulièrement parce que les prix d’achat de cabinet dentaire sont en baisse et très intéressants pour les nouveaux entrants. A condition d’évaluer les cabinets en vente à leur juste valeur. Petit tour d’horizon du propriétaire pour éviter de se faire plumer.

Concrètement, comment évaluer un cabinet ? 

Il vous faudra effectuer une évaluation fondée sur 2 types d’éléments : les éléments corporels et ceux non corporels.

 

Les éléments corporels

Le droit au bail : la clientèle (et oui on parle tout le temps de patient sauf lorsqu’il s’agit de vente où l’on emploie le terme clientèle) est très attachée à un lieu géographique. Il est donc essentiel de pouvoir s’installer dans le même local lorsque que l’on reprend la clientèle d’un confrère. Si le praticien qui s’en va est propriétaire des locaux, il pourra les vendre à son successeur ou lui consentir un bail professionnel. Dans ce cas, le repreneur doit négocier au mieux le bail :

  • le bail doit être cessible,

  • le bail doit être d’une durée assez longue (6 à 9 ans) pour lui permettre de fidéliser sa clientèle,

  • 
le nouveau praticien doit avoir la possibilité de s’associer.

Il faut donc anticiper l’évolution de son mode d’exercice. Si le cédant est locataire, il faut s’assurer que son bail est cessible et à défaut obtenir l’accord formel et écrit du propriétaire du local. Si le bail vient à expiration au moment de la cession ou peu de temps après (moins de 5 ans), il faut se mettre immédiatement en relation avec le propriétaire pour connaître ses intentions quant aux conditions de renouvellement du bail pour éviter toute mauvaise surprise. Ne pas oublier aussi de surveiller la conformité liée aux nouvelles règles d’accessibilité pour éviter ainsi de couteux travaux par la suite.

Le matériel professionnel : il est en principe évalué de gré à gré, en tenant compte de la date d’acquisition, de la valeur marchande ou de la valeur de remplacement du matériel. Il est également possible de se rapprocher des fournisseurs pour connaître le prix d’occasion du matériel ou bien en parler à un expert comptable qui saura analyser et évaluer avec précision tous ces éléments. La liste du matériel ainsi cédé doit être annexée à l’acte de cession.

 

Les éléments non corporels

La clientèle constitue l’élément incorporel principal du cabinet. Il n’existe aucune règle d’évaluation impérative en la matière. Avec les changements liés à la démographie, les évaluations qui avaient pu jusqu’alors s’appliquer ne sont plus valables. Pendant longtemps, le montant de la cession du droit de présentation à la clientèle était estimé à 50% du chiffre d’affaires moyen des 3 dernières années. Désormais l’évaluation est plus de l’ordre de 30% du chiffre d’affaires, voire inférieur. Il s’agit donc pour les deux professionnels de santé de négocier le montant de la cession en se fondant sur la base donnée mais également des offres environnantes. Il faudra tenir compte de nombreux éléments tels que :

  • les possibilités d’accroissement du cabinet,

  • la situation rurale ou urbaine,

  • la démographie locale,

  • la personnalité du praticien cédant,

  • le nombre de jours travaillés par an par le praticien, le nombre de patients vus par an, le nombre de fiches patients actives dans l’informa- tique du cabinet

  • la répartition des actes (soins, prothèses, implantologie, chirurgie, actes NR), analyse facilitée désormais avec la CCAM

  • l’engagement de ne pas se réinstaller pour le cédant

Ces différents éléments pourront moduler cette première évaluation de 30% du CA annuel. Dans tous les cas, gardez à l’esprit que le tendance est à la baisse, surtout ne vous précipitez pas pour signer, en demandant bien conseil auparavant pour évaluer la véritable valeur d’un cabinet dentaire que ce soit par rapport à son potentiel propre ou par rapport au reste du marché, et en n’oubliant jamais que cette décision qui vous engage pour une grande partie de votre avenir professionnel demande une vraie phase de réflexion plutôt qu’un coup de cœur.

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