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Un Cone Beam est-il indispensable dans un cabinet dentaire ?

Drôle de question vous me direz quand on sait que tous les cabinets dentaires français ne sont déjà pas équipés en radiopanoramique 2D. Mais quand on voit aujourd’hui la qualité des équipements proposés par l’industrie et celle des clichés obtenus, associés à une baisse des tarifs (il faut compter entre 50 000 et 80 000 € désormais pour acquérir une pano 3D), la question d’achat d’une panoramique 2D neuve ne se pose plus, par contre celle d’un code beam (pano 3D) peut vite devenir une évidence.

En effet, ce sont déjà les nombreuses indications de l’imagerie tri-dimensionelle en pratique quotidienne et sa valeur ajoutée qu’elle peut apporter au praticien que ce soit en matière de diagnostic mais aussi en faisabilité thérapeutique (notamment implantaire) qui incitent à s’équiper d’un cone beam au cabinet dentaire.

Des indications nombreuses

Evidemment, le cone beam (CBCT pour Cone Beam Computed Tomography) ne doit pas être systématique et doit plutôt être considéré comme un examen complémentaire de la radiologie standard (OPT et clichés rétroalvéolaires), elle-même examen complémentaire de la clinique. Cependant, les indications, recensées par la HAS, sont multiples et le CBCT présente un intérêt dans presque tous les domaines de l’imagerie dentomaxillaire.

L’implantologie tout d’abord. Le CBCT est presque toujours indispensable, sauf peut-être dans les cas où l’indication est formellement récusée par la clinique et la radiopanoramique. Le CBCT est l’examen 3D de référence en implantologie : il permet de poser ou non l’indication, de définir la stratégie thérapeutique en appréhendant en 3D les volumes osseux et la position des éléments nobles (sinus, nerf alvéolaire inférieur), et enfin un revêt un caractère médico-légal notamment en cas d’échec implantaire afin que ne puisse pas opposer au praticien une insuffisance de moyens.

En endodontie, ensuite pour laquelle il est plus précis dans le diagnostic des lésions d’origine endodontique : granulomes, kystes, résorptions internes ou externes, parfois certaines félures ou fractures, le fameux MV2 non obturé d’une 1ère molaire maxillaire, un canal secondaire d’une incisive mandibulaire, un instrument cassé lors d’un précédent traitement, un obturation endodontique incomplète ou résorbée, en cas de suspicion de sinusite odontogène, …

En chirurgie, son apport pré-thérapeutique peut s’avérer indispensable : que l’on envisage l’avulsion d’une dent de sagesse mandibulaire incluse, afin de préciser ses rapports avec le canal mandibulaire, ou bien lorsqu’on cherche la position exacte d’une dent incluse (une canine par exemple dont on envisage une traction orthodontique) voire ectopique. Mais aussi pour un diagnostic plus précis d’une lésion radio-claire ou radio-opaque découverte lors de la radiopanoramique.

En parodontologie, les indications existent mais restent relativement limitées, notamment pour analyser avec précision une lésion au niveau d’une furcation.

Enfin, il est un véritable atout pour le diagnostic des pathologies de l’ATM. En effet, le CBCT est l’examen 3D de choix pour l’étude squelettique des ATM. Indiqué notamment en cas de SADAM, de situations évocatrices (traumatisme des ATM par coup de poing, chute sur le menton, contexte inflammatoire).

On le voit, les indications pour utiliser régulièrement en omnipratique un conebeam sont multiples et la possibilité de réaliser si nécessaire de manière instantanée des clichés 3D présente un vrai avantage pour le praticien comme pour le patient.

Bien choisir la taille du champs

Un des critères de choix lorsqu’on souhaite s’équiper d’une « 3D », c’est la taille du champs d’exploration. Celui-ci varie de 5×4 cm pour les petits champs à 23×26 cm pour les grands champs ; pour les chirurgiens-dentistes, un champ de 8×8 cm est la taille indiquée. Au delà de ces dimensions, on réservera ces examens aux radiologues. De plus, dans chacun de nos examens, on se limitera le plus possible à une région d’intérêt de la zone examinée afin de réaliser une analyse 3D sectorielle, pour diminuer la dose de rayonnement X et optimiser notre diagnostic.

La tomographie volumique à faisceau conique est donc un outil fantastique qui apporte une aide indéniable là où l’imagerie 2D montre ses limites : un examen clinique préalable oriente le choix du volume étudié, pour répondre aux principes de justification et d'optimisation.

La lecture du volume choisi nous permet alors de poser un diagnostic précis et d’aborder sereinement le traitement de la dent ou de son parodonte. De plus, le cone beam s’intègre de plus en plus dans le « workflow » numérique au sein du cabinet, dans le but de simplifier les différentes étapes cliniques et d’améliorer la qualité de nos traitements. Enfin, il semble important de préciser que ces machines représentent de véritables outils de communication avec nos patients : il en ressort une véritable information éclairée autorisant notre patient à accéder de manière simple à la compréhension d’une pathologie et au traitement qui en découlera.

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